Merci !
Tout d'abord, nous remercions les citoyennes et les citoyens qui, en portant leur suffrages sur notre candidature, ont encouragés notre démarche consistant à démontrer qu’il est possible pour les habitants du quartier d’être candidats et pas seulement électeurs, de porter des revendications politiques et ce même sans le soutien des partis.
Nous regrettons que l’abstention, c'est-à-dire la perte de confiance dans la démocratie et l’isolement des individus par rapport à la chose publique soit une fois de plus la tendance majoritaire dans le pays et dans le quartier. Nous pensons avoir modestement contribués à la contenir en diversifiant l’offre politique sur le canton 3 de Grenoble.
Ce n’est qu’un début, nous allons continuer.
Il est bien souvent d'usage, au second tour d’un scrutin, de négocier avec l'un ou l'autre (voir les deux) candidats restants un appel à voter pour tel ou tel...
Nous ne le ferons pas pour les raisons suivantes :
- Nouvellement créée, l’association Allons Quartiers ! ne prétends en aucun cas être aujourd'hui en position de pouvoir négocier politiquement au nom des électeurs, avec les partis politiques et tient à son autonomie vis à vis de ceux-ci.
- Il appartient aux candidats présents au second tour, pas à nous, de convaincre les électeurs qu'ils prennent en compte le message citoyen et la revendication que nous avons portés concernant le collège et pour lequel des électeurs ont voté.
- Il revient à chaque électeur du canton de faire son choix parmi les discours.
Nous vous rappelons seulement que le conseiller général élu ne sera qu'un conseiller parmi les 58 et que le
pouvoir sera en fait entre les mains du président du Conseil Général pour lequel le candidat élu votera. Que les candidats disent donc pour qui ils voteront lors de l'élection du président du Conseil Général et que ces derniers se positionnent.
Nous nous attendions à une poussée de vote FN, même si nous déplorons un score aussi élevé à la Villeneuve et sa présence au second tour sur le canton 6 dont dépend le quartier 1. Il est la conséquence d’une communication politique irresponsable de la part de la majorité présidentielle et de l’incapacité de la gauche à lui opposer une alternative idéologique. Les mauvaises herbes poussent là ou il n’y a pas de jardinier…
Depuis 2002 et la présence de Le Pen au second tour, l’extrême droite n’a pas cessé de progresser idéologiquement dans le pays et ce malgré son isolement et sa diabolisation en tant que parti. Cette méthode ne marche pas car elle ne combat pas sur le plan idéologique mais sur le plan émotionnel les idées du FN.
L’instrumentalisation des peurs et des passions en politique n’est pas ce dont le pays a besoin. Il est plus efficace de dialoguer avec raison, dans le temps et en dehors des enjeux de pouvoir, ce à quoi nous vous inviteront prochainement.
Abdelkader BENYOUB
Marjorie MATHIEU
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