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30 ans que les politiques commandent des rapports sur les banlieues et que rien ne change, sinon en pire

30 ans que les politiques commandent des rapports sur les banlieues et que rien ne change, sinon en pire. C'est à se demander si on apprend à lire à l'ENA, ou si il existe une réelle volonté de nos dirigeants d'améliorer, en les associant, le sort des habitants des quartiers populaires ?


  • Nous pensons qu'ils savent lire...
  • Nous pensons que la démocratie participative n'a pour autre objet, telle qu'elle est pratiquée,que la canalisation des griefs et la neutralisation des luttes.
  • Nous pensons que les moyens financiers importants déversés sur le quartier dans le cadre des politiques de la Ville servent surtout à alimenter le clientélisme local et à acheter la paix sociale.
  • Nous pensons qu'un choix économique et social a été fait par nos élites, celui de la mégapole dans le monde, qui est à l'urbanisme ce que l'ANI (Accord National Interprofessionnel) est au droit du travail, c'est le choix de la performance dans la compétition mondiale au prix des plus grandes inégalités.
  • Nous pensons surtout qu'il est illusoire de penser que ceux-là même qui font ces choix sont sincèrement désireux de donner aux habitants des quartiers populaires les moyens de lutter contre le sort qu'ils leur réservent.
Alors pourquoi contribuer à un rapport de plus ?
 
Depuis le discours de Grenoble de l'ancien Président de la République et les événements tragiques d'Echirolles, la Villeneuve est devenue une vitrine des quartiers populaires tant pour la recherche sensationnel que pour l'application des nouvelles politiques.
 
La lettre de mission donnée à Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache par le ministre délégué à la Ville, Francois Lamy souligne avec justesse les failles des dispositifs de participation institutionnelles. Notamment le faible attrait qu'elles exercent et l'accaparement par une partie de la population.

Nous sommes en terrain connu...

Comment le conseil consultatif de secteur pourrait-il être représentatif alors qu'il est constitué par les premiers arrivés, qu'il demande du temps et de la disponibilité sans réel enjeu de pouvoir. Il en découle évidemment qu'il est alors trusté par les militants politiques, non représentatif, non pris au sérieux. Mais ce dont il est fait état, c'est la participation institutionnelle. 
 
Or il existe une autre forme de participation. Dans de nombreux quartiers, les habitants se sont pris en main, se sont organisés pour se confronter aux politiques sur leur terrain et faire avancer eux-mêmes leurs droits. Ils se sont regroupés, ont formé un réseau d'association, le FSQP qui vise à la construction d'une force politique des quartiers populaires par l'empowerment.
 
Il ne s'agit pas d'attendre qu'on nous donne du pouvoir.

Le pouvoir repose sur un rapport de force au sein de la communauté.
Le pouvoir se prend par la lutte politique, celle-ci exige des sacrifices en termes de temps et d'argent.
Le pouvoir gratuit n'est qu'une illusion.

Mohamed Mechmache, porte-parole d'AC le feu, faisant partie du réseau FSQP, il nous a paru opportun de le rencontrer, de dire ce qui est fait avec l'argent censé nous aider et de proposer des solutions pour y remédier. Mais nous savons que ces propositions ne seront des solutions que si nous avons la force collective de les imposer et que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes.

Alors que proposons-nous en matière de démocratie participative ?

Tout d'abord, parlons seulement de la démocratie, elle suppose le pouvoir exercé par le peuple.
Celui-ci désigne des représentants lors des élections. Si on ressent le besoin d'y ajouter la participation
du peuple c'est qu'il y a un problème
avec cette représentation. Ce problème c'est l'élection...

L'élection présente un inconvénient majeur, celui d'une dérive oligarchique de la démocratie, c'est unfait connu depuis la Grèce antique. Afin d'y remédier les grecs faisaient appel au tirage au sort pour désigner leurs représentants. Cela avait non seulement pour effet d'avoir une représentation sociologiquement conforme à la population mais également de prévenir la corruption, celle-ci revenant à jouer au loto avec encore moins de chance de gagner !

Ce que nous proposons, dans la continuité historique d'innovation sociale et politique du quartier de la Villeneuve de Grenoble, c'est de déléguer à un conseil de quartier tiré au sort le pouvoir d'attribuer les moyens aux associations du quartier. Ces moyens comprenant locaux, personnels à disposition et subventions.

Afin d'assurer la présence aux séances de ce conseil nous proposons que ses membres soient indemnisés.

Comme dit précédemment, nous ne nous attendons pas à ce que ceux qui tiennent aujourd'hui les cordons de la bourse les lâchent facilement ni sans arrière-pensée.

C'est pourquoi nous mettrons en œuvre les moyens légaux mais non orthodoxes à notre disposition afin d'y contraindre ceux dont les carrières professionnelles et politiques seront remises en jeu en 2014.

L’équipe de l’association ALLONS QUARTIERS !
Grenoble Villeneuve
 

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