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Assistanat, piston, clientélisme, le remède du politique ?

 

Lors de notre candidature aux cantonales de Mars 2011 sur le Canton 3 de Grenoble, nos principales revendications portaient sur la ségrégation scolaire dont est victime une partie de la jeunesse de notre pays, mais aussi sur une politique de la ville plus au service du politique qu’au service de la population des quartiers populaires.

Nous avons prouvé qu’il est possible pour les citoyens d’être acteur de la vie politique et de gommer les inégalités dont ils sont les premières victimes : éducation au rabais, habitat, chômage...
Consciente de la situation plus que catastrophique, la majorité locale a préféré occulter le problème. Toujours le même regard que nous pouvons qualifier de colonialisme de la part d’une classe politique sans véritable solution aux problèmes rencontrés. Assistanat, piston, clientélisme, voilà les remèdes dont elle dispose.

Pour les élections départementales, la seule solution politique que cette gauche a trouvée, la même depuis 40 ans, est de se payer les services d’une bande de béni-oui-oui en mal de reconnaissances. Ils déguisent des employés municipaux, des animateurs sociaux en militants afin de créer une fausse représentativité. Structures sociales, tissu associatif aux services d’un politique incompétent pour museler la population et annihiler toute velléité d’indépendance et d’autonomie.

Pour exemple : en tant que membre du FCP (Force Citoyenne Populaire) et président de l’association ALLONS QUARTIERS !, j’ai été sollicité par des membres du FSQP (Forum Social des Quartiers Populaires), pour participer à une «alliance» aux élections départementales sous le soi-disant « Rassemblement Citoyens »*.

Sauf que ce FSQP « réseau associatif », a été dissout en 2012 afin de laisser la place au FCP dans le but de faire émerger des élu(e)s issues de ces quartiers. Certains ont donc préféré se présenter à ces élections sous cette bannière FSQP. Pour quelle raison ? L’indépendance politique et financière est la condition indispensable pour peser dans les débats, ce qui n’est pas le cas actuellement. Il est vrai que travailler dur pour créer un mouvement politique demande beaucoup plus d’effort...

Comment l’électeur, qui doit être au centre des préoccupations, peut-il s’y retrouver ? L’objectif de ce rassemblement est-il de bâillonner la voie des quartiers populaires grenoblois ?
Des millions d’euros ont été « versés » et le seront encore dans les territoires : pour quel résultat ? L’avenir de nos enfants est largement compromis, il est temps pour ces partis politiques de changer de matrice idéologique et remettre l’électeur au centre des préoccupations.

Le vivre ensemble, l’avenir de notre jeunesse, voilà ce qui devrait motiver nos politiques. Nous sommes avant tout là pour faire en sorte de retrouver une dynamique positive, qui permettra à chacun de nos concitoyens de se réaliser dans un projet d’avenir.

En conclusion, je dirai qu’il est possible dans notre pays de faire émerger des idées, de gommer des inégalités sans pour cela utiliser quelques manipulations et promesses que ce soit. L’instrumentalisation des peurs et des passions en politique n’est pas ce dont le pays a besoin. Il est plus efficace de dialoguer avec raison, dans le temps et en dehors des enjeux de pouvoir.

Abdelkader BENYOUB
Président de l’association ALLONS QUARTIERS ! Grenoble Villeneuve

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