Quelle a été notre surprise de voir la liste des invités devant intervenir sur des sujets aussi sensibles pour les quartiers populaires de Grenoble que la déchéance de nationalité pour les binationaux. Une façon pour la gauche d'éviter de se poser les bonnes questions : ghettoïsation éducative, relégation sociale, vol de représentativité politique, assistanat… de se débarrasser d'une responsabilité dans les évènements terroristes que nous avons connu ces derniers mois.
Réunir des représentants légitimes, issus de ces quartiers n’a pas dû être chose facile. Le plus dur a peut-être été de ne pas nous inviter…
Comment ne pas inviter une personne issue de ces quartiers ayant participé avec ses propres moyens financiers à des élections (Législatives de 2007 et Cantonales en 2011) sur des sujets aussi importants que la ghettoïsation éducative et la politique de la ville ?
L'entre soi est une des raisons qui tue notre démocratie.
Parler de ce qui peut faire que notre avenir soit plus radieux, parler des sujets qui fâchent doivent faire partie du débat. Combler le fossé qui sépare le monde politique des habitants est notre seule motivation.
Dénoncer les malversations financières dans les organismes sociaux, structures sociaux-culturelles, dénoncer le vol de représentativité politique ne peut pas plaire à une gauche dont le bras financier n'est autre que les subventions issues de la politique de la ville.
Sachez enfin que certains de vos invités ont des responsabilités dans les évènements graves qui ont handicapés le vivre ensemble dans les quartiers populaires de Grenoble et en particulier à la Villeneuve.
Nous ne pouvons plus servir de variables d'ajustement avant des échéances politiques qui feront de nous
les premières victimes.
Ma liberté est donc de dénoncer cette instrumentalisation qui existe depuis trop longtemps dans notre pays.
Abdelkader BENYOUB
Président de l’Association Allons Quartiers !
Grenoble Villeneuve
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