Malgré de nombreux moyens, tant financiers qu’humains, nous pouvons dire que la politique de la Ville n'a pas atteint ses objectifs. Sans une connaissance profonde du sujet, sans volonté politique légitime, on ne peut poser un diagnostic efficace. Les quartiers populaires ne peuvent plus servir de variable d'ajustement avant chaque période électorale.
Les jeunes nombreux dans ces quartiers populaires mais aussi dans les territoires ruraux, sont l'avenir, le poumon de notre société. Il est de notre responsabilité de leur donner les moyens de réussir dans un monde où le malthusianisme fait de plus en plus d'adeptes.
En tant qu'habitant de ces territoires nous devons nous mobiliser afin de trouver ensemble les solutions qui nous sortirons de ce sentiment de résignation qui frappe un grand nombre de nos concitoyens. Notre avenir est entre nos mains, et personne d'autre que nous ne peut trouver les solutions aux inégalités dont nous sommes victimes.
La concentration des populations en difficulté, immigrées, arrange la société française. Les classes moyennes ne mettent plus leurs enfants dans les écoles de ces territoires, beaucoup choisissent le privé qui garantit une meilleure mixité et un véritable apprentissage des valeurs de notre pays.
Le chômage, l'exclusion, le mal logement sont des problématiques connues de longue date.
Mais des solutions existent :
- Investir le terrain politique, notre exemple est très significatif. Nous avons réussi à faire bouger nos ministres sur les problématiques d'éducation. Notre travail a débouché sur la mise en place d'une réforme des collèges de France que l'on attend depuis plus de 20 ans. Ne trouvez-vous pas que leur vocabulaire a changé (ghettoïsation, apartheid, territoires perdus de la république......) ?
- Beaucoup d’initiatives citoyennes se mettent en place afin d'aider une jeunesse en manque de reconnaissance, mais aussi une population qui se paupérise de plus en plus. Il faut absolument que les familles se mobilisent, avec l'aide de véritables professionnels et s'emparent de ces problématiques afin de reconstruire une cohésion sociale, mise à mal par des comportements d’un autre temps.
- Plus que tout, l'exemplarité du personnel politique est indispensable, ce qui est loin d'être le cas aujourd’hui, localement et nationalement. Ce que nous constatons à la Villeneuve et au Village Olympique, Mistral se passe aussi dans d’autres agglomérations (St Martin d’ Hères, Fontaine, Echirolles...), et bizarrement avec les mêmes acteurs.....
Où sont donc passés tous ces millions d'euros destinés à la « Politique de la Ville » ?
Nous ne voulons plus que cet état de fait persiste, c'est pourquoi l’association Allons Quartiers ! a décidé de prendre le problème à bras le corps, nous irons donc sur le terrain afin de venir en aide à une jeunesse vue plus comme un problème, qu'une solution.
L’effort principal doit venir du politique qui doit être à l'avant-garde de ces questions de sociétés (où sont les solutions promises pendant les campagnes électorales ?). Le tissu social est riche, il existe un grand nombre d'instruments, de leviers afin d'agir intelligemment.
Il ne manque qu'un véritable chef d'orchestre qui connaisse au minimum la partition.
N'oublions pas que les problématiques que l'on rencontre dans les banlieues de France ne sont que le reflet d'un pays qui reste attaché à une image de lui qui n'existe plus.
MARIANNE A DU MAL À RECONNAÎTRE UNE PARTIE DE SES ENFANTS.
L'association Allons Quartiers ! réaffirme le fait que :
L’instrumentalisation des peurs et des passions en politique n'est pas ce dont le pays a besoin. Il est plus efficient de dialoguer, avec raison, dans le temps et en dehors des enjeux de pouvoir.
Abdelkader BENYOUB
Président de l’association ALLONS QUARTIERS
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